• Darcos plie : la réforme de la formation des enseignants reportée d’1 an

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    Xavier Darcos renonce. Il vient d'envoyer une lettre aux organisations syndicales qui annonce le report d'un an de la mastérisation.


    Cette revendication fait partie des points durs du conflit en cours. Ce report de la réforme était exigé par les syndicats pour l'ouverture de négociations.

    D'après Michelle Lauton, secrétaire nationale du Snesup, que je viens de joindre au téléphone : «C'est un vrai et premier recul.» Mais «il reste un combat à mener, affirme t-elle aussitôt «sur le contenu de cette réforme.» La lettre de Xavier Darcos ( ici en pdf, et ici sur le site du Snesup avec l'analyse du texte par ce syndicat) indique bien, d'ailleurs, les points de désaccord qui subsistent sur le contenu des formations, des concours, la manière d'envisager l'entrée dans le métier, le volet social et (par son absence), l'inconnue sur la façon dont les IUFM seront intégrés aux universités. Bref, il y a encore beaucoup de plain sur la planche.


    Xavier Darcos avait beau jouer les matamores et proclamer qu'il allait former et recruter les enseignants sans les universitaires, il a bien dû se résoudre à plier devant la fermeté de ses opposants. Tous ceux qui, dans les universités, ont refusé d'envoyer au ministère de Valérie Pécresse les maquettes (le contenu des formations) de la préparation aux nouveaux concours, ont donc emporté le morceau. La puissance du mouvement dans les universités et les IUFM, ainsi que l'unité retrouvée de la FSU qui a demandé ce report, tous syndicats confondus du primaire au supérieur a lourdement pesé. La CPU elle même n'avait pu que demander ce report.

    La demande de report de la mastérisation faisait partie des cinq points considérés comme des préalables à l'ouverture de négociations pour sortir de la crise. Demeurent maintenantles quatre autres points :

    . le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs et du projet de contrat doctoral

    . la restitution des emplois supprimés en 2009,
    . la définition d'un plan pluriannuel de créations d'emplois,
    . l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche

    La mobilisation des universitaires et des chercheurs devrait donc continuer, comme en témoigne le calendrier des manifestations de la semaine prochaine.

    Ce recul, après les pas de deux gouvernementaux sur le statut des universitaires, l'annonce par François Fillon qu'il n'y aurait pas de supression d¹emplois dans les universités... en 2010 et 2011 (mais rien pour 2009) montre à quel point les deux ministres, Matignon et l'Elysée se sont trompé sur la force de mouvement qui étonne jusqu'à ses initiateurs et animateurs (voir ici, une vidéo instructive, l'audition de Jean-Louis Fournel à l'Assemblée Nationale).

    Cet après-midi, Valérie Pécresse devait recevoir les syndicats des organismes de recherche. Mais la plupart ont décliné l'invitation, réclamant une négociation «globale». De recul en recul, on y arrive, tout doucement, mais quel gachis ! Or, il semble maintenant évident que c'est l'ensemble des réformes engagées, depuis la LRU, qui doit être mis en cause. Votée dans l'urgence, sans même prendre en compte le mouvement de concentration des structures universitaires en cours, cette loi montre de plus en plus son caractère baclé, en plus de ses vices de conception. Le blocage de la gouvernance à l'université Paris-7 Denis Diderot l'illustre avec éclat. Même le député UMP Daniel Fasquelle parle déjà de loi LRU-2... c'est dire si la première à du plomb dans l'aile.

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