• De l'importance de la biodiversité : un exemple parmi tant d'autres

    Potographie d'un "sandcastle worm" réalisée par Russell Stewart dans son laboratoire de l'université d'Utah

    Des scientifiques américains se sont inspirés d’un organisme marin pour produire une substance adhésive capable de réparer des fractures osseuses.
    Il n’est jamais facile de réparer des os brisés. Lorsque la fracture est nette, l’os peut être remis en place et immobilisé par un plâtre. Mais, avec une fracture multiple – quand l’os est cassé en plusieurs fragments –, le problème est plus complexe. La récente découverte sur les sécrétions d’un petit ver marin faite par Russell Stewart, de l’université de l’Utah, pourrait bien aider les médecins.

    Le Phragmatopoma californica, ou sandcastle worm (“ver de château de sable) comme on l’appelle en anglais, vit dans un tube fait de sable et de fragments de coquillages qu’il agglomère grâce à une substance adhésive qu’il sécrète. Cette colle a l’avantage de ne pas se dissoudre dans l’eau et de se solidifier rapidement.

    En l’analysant, Russell Stewart et son équipe ont découvert qu’elle était composée de protéines chargées positivement et négativement ainsi que d’une importante quantité d’ions calcium et magnésium. Cette combinaison produit une substance qui, dans certaines conditions, lie si étroitement les protéines que les molécules d’eau sont chassées. Dans la glande du ver où elle est produite, la colle reste liquide car le milieu est légèrement acide. Mais une fois sécrétée dans l’eau de mer, dont le pH est plutôt basique, elle se solidifie : en trente secondes, elle forme une mousse qui, au bout de plusieurs heures, se transforme en une matière à la fois solide et souple. Après avoir élucidé ce processus, l’équipe de chercheurs a été en mesure de le reproduire artificiellement en remplaçant les protéines produites par le ver par deux polymères synthétiques. Non seulement l’adhésif qu’ils ont obtenu colle des fragments d’os plongés dans l’eau, mais sa capacité de fixation est double de celle de la substance du ver marin. Selon les premiers essais, cette colle serait non toxique, biodégradable et pourrait être éliminée naturellement au cours de la guérison.


    SOURCE :  http://www.courrierinternational.com/article/2010/02/11/la-bave-de-ver-marin-ca-colle
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