• Déjà deux ans : Bruni, bling bling et barricades


    Article paru dans The Guardian (Royaume-Uni)

    Extraits en français :
    "Nicolas Sarkozy a pris le pouvoir en mai 2007 en promettant de transformer la France et de restaurer son statut de grande nation. Culotté, sûr de lui et à présent marié à l'une des femmes les plus glamour d'Europe, sa présidence n'a pas manqué de mélodrame. Mais sa cote de popularité a plongé, le chômage est en hausse et les employés des services publics se révoltent. Est-ce que Sarko a fait ce qu'il avait promis?

    Une fête étrange et quelque peu surréaliste a eu lieu la semaine dernière sur les Champs Elysées, sur le trottoir en face du Fouquet's. Habillés d'imperméables pour lutter contre un froid hors saison, les invités , un gateau à bouts de bras, sifflaient bruyamment puis chantaient de façon délibérement discordante le fameux "joyeux anniversaire".

    Bien qu'il adore les événements organisés en son honneur, Nicolas Sarkozy n'aurait pas aimé celui-ci. Les pancartes donnaient un indice, particulièrement celle qui proclamait : "Sarkozy : une pandémie à lui tout seul."

    (...)

    Les faits sur le terrain sont incontestables (...). Chaque semaine, un nouveau secteur fait connaître les raisons de sa colère: la semaine dernière les prisons, la semaine précédente, les hôpitaux. Les universités sont paralysées depuis des mois par la plus grande action de l'histoire du monde scientifique et intellectuel français.

    Et puis il y a le secteur privé dont les employés, quand ils font face à des plans sociaux massifs et de maigres indemnités de licenciement, kidnappent leurs patrons dans l'espoir d'obtenir une meilleurs conditions de départ. Le "bossnapping" pourrait être reconnu comme le symbole des années Sarkozy. (...)

    La France, avait-il déclaré avant son élection, peut être réformée en cent jours, avec un déluge législatif qui enverrait balader les problèmes structurels qui, selon lui, avaient conduit à des années de sous-performance française. Les principes de la concurrence économique seraient introduits dans le système éducatif, on serrerait la vis sur l'immigration, le poids de l'impôt serait allégé pour les plus riches, et les services publics seraient protégés contre les grèves. Sarkozy se présentait comme l'architecte de la "rupture" avec le passé étatique français, l'architecte d'un nouveau rapprochement avec le modèle "anglosaxon" jusque là si décrié.

    En réalité, la majorité de ces 100 premiers jours furent du pur show. (..) Malgré toutes ses promesses de "rupture" et de progrès, Sarkozy n'a pas tenu parole. (...) "La France est devenue plus inégalitaire. Elle était déjà inégalitaire mais le plan de Sarkozy c'était de la rendre encore plus inégale", explique le professeur Bensimon "notre société recule."

    Qu'attend Julien (24 ans) des 3 prochaines années de présidence Sarkozy? "Pas grand'chose. C'est le problème. Il n'y a pas d'espoir."


    Retrouvez l'article complet en anglais sur le site du Guardian

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