• Economie sociale et soutien à la création de SCOP

    livre

    L'économie sociale : un secteur d'avenir à encourager - p71/72

    « Je le soulignais devant le congrès national des SCOP (sociétés coopératives ouvrières de production) en mai 2008 à Poitiers, l'économie sociale représente trois milliards d'euros de chiffre d'affaires et prouve qu'elle constitue, pour une part, une alternative crédible à une économie capitaliste de plus en plus structurée par la spéculation financière. Les structures de l'économie sociale (mutuelles et coopératives notamment) ont démontré qu'elles pouvaient se développer dans certains secteurs concurrentiels avec les mêmes contraintes de gestion et de rentabilité que toute entreprise, tout en faisant des salariés les détenteurs du capital de leur entreprise. Elles réconcilient, tout en s'inscrivant dans l'économie de marché, l'impératif de rentabilité avec les principes de la solidarité et les règles de la démocratie.

    Née du mouvement mutualiste et coopératif, elle s'appuie sur des règles éthiques. Le succès de l'économie sociale se mesure aux réussites d'entreprises qui sont devenues leaders dans leurs secteurs : Ecole de conduite Française, mutuelles, Chèque Déjeuner, pour ne citer que quelques exemples.

    La force de l'économie sociale est de s'insérer durablement dans le territoire, en créant des emplois qui ne sont par définition pas délocalisables. Pour les entreprises petites ou moyennes, les reprises par les salariés en SCOP constituent une solution de plus en plus viable avec un équilibre de la répartition des bénéfices entre le travail, l'actionnariat et l'investissement. Dans la région que je préside, je les encourage systématiquement : une aide par emploi sauvé et un accompagnement en conseil a permis à quinze SCOP de se créer.

    L'économie sociale fait aussi  l'expérience quotidienne du dialogue social en plaçant la concertation au cœur de la prise de décision sur la stratégie de l'entreprise. En cela, les entreprises de l'économie sociale sont dans la pratique quotidienne et efficace d'une démocratie participative d'entreprise. Les entreprises de l'économie sociale mettent toutes en avant le principe selon lequel les usagers sont les décideurs, qu'ils s'agissent sous la forme de sociétaires, de salariés-actionnaires, ou d'adhérents.

    L'économie sociale dans ma région représente 13% de l'emploi salarié avec 400 coopératives dont 108 SCOP, soit au total 2200 emplois, sans oublier les 3800 associations et 75 mutuelles. Ce secteur est reconnu à part entière dans toutes les instances de concertation économique, ce qui lui donne un dynamisme auquel j'attache beaucoup d'attention. »

    Ségolène Royal, "Si la gauche veut des idées", Edition Grasset.

     

     

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