• Eté 2010… Les dangers et les possibles

    Par Patrick Le Hyaric (http://patricklehyaric.net)

    Où va la France ? Cette interrogation, on l’aura entendue mille fois au cours de cet été 2010 qui se retire. Le soleil a souvent brillé sur notre pays, mais il a souvent fait sombre dans les yeux et les cœurs. L’angoisse, l’inquiétude étreignent de plus en plus de familles qui comprennent  bien que le pouvoir veut leur faire payer une crise dont ils ne sont pas responsables.

    Ceux qui parlent à la télévision et à la radio semblent ne pas connaître, ni entendre cette France qui travaille dur pour gagner moins et qui paie toujours plus cher son carburant, son électricité, son gaz, ses transports, son contrat d’assurance.

    A lire certains magazines, on comprend qu’ils ne sortent de Neuilly ou du 16ème arrondissement de Paris que pour rejoindre les réserves de riches à Deauville, Saint-Tropez ou au Cap Nègre.

    Cet été 2010 avait pourtant  commencé avec cette puissante manifestation pour le droit à la retraite à 60 ans.
    M. Sarkozy croyait pouvoir la camoufler en faisant venir Thierry Henri à l’Elysée. Quel événement ! La honte jetée sur la France par une équipe de football qui aura plus occupé  les gazettes que le malheur de vingt millions de Pakistanais, de milliers de Chinois touchés par des intempéries ou des russes suffocants dans un brasier commencé on ne sait comment.  Tout ceci ne peut que faire réfléchir encore sur les modifications climatiques. Réfléchir aussi sur la jungle capitaliste qui, en Russie, a éliminé par économie les gardes forestiers. Mais cet été, c’est aussi la beauté et le succès de nos athlètes aux championnats d’Europe d’athlétisme et de natation. Les coureurs français qui ont brillé au Tour de France. Mais l’un de mes amis, fin connaisseur, Antoine, nous dit de nous méfier de ceux qui dans le Tourmalet sont plus puissants qu’un cheval tirant une charrette.

    C’est aussi ce crime commis dans le Golfe du Mexique par le mastodonte British Petroléum dont on essaie de nous faire croire que le pétrole s’est soudain évaporé, alors qu’il dérive sous la mer ! Encore la recherche du profit.

    Cet été 2010, c’est la reconnaissance des mathématiciens français. Cela  appelle sûrement à redonner plus de moyens à l’université, à la recherche, au moment où il faut inventer vite un nouveau mode de développement, pas pour financer en douce une industrie par des exonérations fiscales et sociales alors qu’elle détruit 250 000 emplois, ou encore l’industrie pharmaceutique qui s’est gavée  sous couvert de grippe A qui n’a heureusement pas été aussi dangereuse qu’annoncée. Cet été 2010 c’est aussi la solidarité des journalistes et de milliers de citoyens pour ne pas laisser Hervé Guéquières et Stéphane Taponier croupir aux mains de barbares dans les montagnes afghanes.

    Cet été 2010,  ce sont aussi de nouveaux coups de poignards dans le pacte républicain porteur du progressisme à la française. L’annonce fin juin de cent cinquante mesures pour réduire les investissements sociaux et publics que le pouvoir et les biens pensants appellent au mieux « dépenses », au pire « coûts », les fermetures des hôpitaux publics, le refus d’impulser une grande politique de fret SNCF, alors que l’excès de camions n’étouffe pas que la circulation, la suppression de cent mille emplois dans les services publics. Des rédactions bruissent pour savoir si c’est de la rigueur. Ne nous fatiguons pas. Cela s’appelle austérité ou purge sociale.

    Lire la suite...

    Partager via Gmail Yahoo!

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :