• "Marcovaldo", Italo Calvino

    Novembre 2010

    A partir de 2,99euros. 185p.

    Marcovaldo est un manœuvre italien. Il est pauvre et chargé de famille. Mais il rêve beaucoup. À la nature, surtout, qui n'est guère présente dans l'univers d'asphalte et de béton où il lui faut vivre. Cela lui vaudra une suite d'aventures et de mésaventures, où on le verra successivement cueillir des champignons à l'arrêt du tram, prendre un bien curieux bain de sable, s'amouracher d'une plante d'appartement singulièrement envahissante, être amené — par un chat dont il est l'ami et, accessoirement, par une truite — à rencontrer une étrange vieille marquise, et faire bien d'autres choses encore. On pourrait dire de Marcovaldo que c'est Charlot père de famille.

    Le titre original du livre est Marcovaldo ovvero le stagioni in citta, ce qui a été traduit en français par Marcovaldo ou les saisons en ville. Le livre est composé de 20 nouvelles ayant toutes pour héros commun Marcovaldo. Chaque "histoire" peut se lire de façon individuelle, cependant l'ensemble forme comme une "chronologie" car la première commence au printemps, la seconde suit avec l'été, la troisième continue avec l'automne et la quatrième se passe en hiver. Un nouveau cycle recommence et c'est ainsi qu'en tout ce sont presque 5 ans passés en compagnie de Marcovaldo, sa femme Domitilla, ses nombreux enfants (Isolina, Michelino, Pietruccio, Filippetto, Teresa et le petit Paolino), Fiorello (l'amoureux d'Isolina), Amadis (le balayeur des rues), Tornaquinci (le vigile), Viligelmo (le chef magasinier), Alboino (le commandeur), Godifredo (l'agent de publicité), Ulrico (le "cavaliere") et Ugo (le fils de la concierge). C'est tout un petit monde de poésie, de satire de la société, de rire. Imaginez un mélange savoureux de Don Camillo et de Charlie Chaplin.

    "Marcovaldo, manoeuvre italien dans une ville d'une banalité fascinante, évolue quelque part entre le rêve et l'imaginaire, en évitant aussi soigneusement la grande aventure que son auteur les excès de style. Opposant la ville et la nature, Italo Calvino porte un regard critique et ironique sur la société de consommation et ses dérives ainsi que sur les comportements humains. Et la force de l'écriture donne à l'oeuvre un rire, une fantaisie et une élégance naturelle appuyée par de nombreuses figures de style. Avec cette oeuvre inclassable et pleine d'humour, Calvino démontre qu'il y a de l'intérêt, et pour tout dire, de la poésie en toutes choses. Il suffit de savoir regarder." Calou, l'ivre de lecture


    Italo Calvino (1923- 1985) :

    Bien qu'italien, Italo Calvino est né en 1923 dans l'île de Cuba. Il s'impose très jeune en littérature avec son premlier roman, Le sentier des nids d'araignée (1946), inspiré de son expérience dans les rangs de la Résistance.

    Après la guerre, il devient un des collaborateurs les plus actifs de la maison d'édition Einaudi à Turin et milite au parti communiste, qu'il quitte en 1957 après les évènements de Budapest. En 1959, il fonde avec Elio Vittorini la revue littéraire Il Menabo qui jouera un rôle fondamental dans les milieux intellectuels des années 60 puis, en 1965, il s'installe à Paris où il va résider pendant quinze ans.

    Reconnu comme l'une des figures les plus marquantes de la littérature contemporaine, Italo Calvino a profondément renouvelé l'écriture romanesque, apportant une dimension de fantaisie et une liberté d'invention tout à fait inhabituelle. Tour à tour essayiste, fabuliste et romancier, Italo Calvino est mort en 1985 à l'hôpital de Sienne (Italie).

     


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