• "Sunday bloody sunday", U2



    Analyse de "Sunday Bloody Sunday"
    Ce titre est sans conteste l'un des plus célèbre du groupe non seulement d'un point de vue musical grâce à sont orchestration mais aussi et surtout grâce à son engagement politique. C'est sûr, pour U2, il y a un avant Sunday et un après Sunday. Ce titre avait d'ailleurs, à sa sortie, créé une polémique. On a accusé le groupe d'être des révolutionnaires proches de l'IRA (groupe armée d'Irlande du nord n'hésitant pas à effectuer des attentats pour revendiquer l'indépendance de l'Ulster). Pourtant comme l'indique Bono lors des premiers concerts qui ont suivi la sortie de l'album War, cette chanson n'est pas une chanson rebelle, c'est une chanson qui revendique la paix.

    Ce titre fait référence au dimanche sanglant, page noire de l'histoire de l'Irlande du nord. L'Irlande du nord (ou encore Ulster) est rattachée à l'Angleterre par l'intermédiaire du Royaume Uni, au même titre que l'Ecosse ou bien du Pays de galles. Sa capitale est Belfast. Au contraire l'Irlande du sud (ou encore Eire) est complètement indépendante. L'Irlande du nord est partagée entre les protestants, proches de la couronne Anglaise, et les catholiques qui veulent leur indépendance. En 1972, lors du dimanche sanglant, des catholiques qui font une manifestation se font tirer dessus par des soldats anglais faisant de nombreux morts et de nombreux blessés. Suite à cela l'Irlande du nord va connaître une longue période d'instabilité teintée d'attentas et de conflits en tout genre jusqu'à un passé proche où une solution diplomatique, sous l'impulsion de Tony Blair, de nombreuses personnes politiques de la régions, ainsi que de célébrités (Bono en l'occurrence), semble avoir été trouvée. Toutefois tout reste encore à faire et les difficultés, du fait des enjeux politiques persistent.

    L'introduction
    Le morceau commence par l'une des intro batteries les plus connues au monde. Ce "riff" est repris tout au long de la chanson. Il rappelle les roulements de tambours militaires joués pendant les défilés. Ca n'a rien de surprenant lorsque l'on sait que Larry (le batteur du groupe) a longtemps fait partie d'une fanfare où il jouait de la caisse claire. Vient ensuite le riffe de guitare, lui aussi légendaire qui est repris tout au long de la chanson.

    Le 1er couplet
    Bono semble desabusé par ce qu'il voit aux informations, il ne peut rester insensible et impuissant ("i can't beleive the news today, i can't close my eyes and make it go away"). Combien de temps aura t'il besoin de chanter cette chanson ? ("how long must we sing this song"). Dès ce soir les irlandais se réuniront pour ne former plus qu'un ("cause tonight we can be as one").

    Le 2eme couplet
    Le ton se durcit. Bono y décrit un champs de bataille ("broken bottle under children field"), des corps gisent sur le sol ("body accross the dead en street") et il crie sa colère ("i put my backup against the wall").

    Solo
    Le solo est très original par sa construction. Il ne reprend pas la ligne melodique du morceau mais emprunte plutôt une technique propre à la musique irlandaise. Il s'agit de la technique du bourdon qui utilise les cordes à vide afin de faire raisonner le solo.

    Le pont
    Juste après le solo arrive une parenthèse. Bono demande d'arrêter de pleurer ("wipe your tears away"), preuve que la guerre n'est pas une fatalité et qu'il faut garder espoir envers l'avenir.

    3eme couplet
    Bono y fustige les médias. Ceux qui nous montrent la violence au quotidien et qui du fait rendent difficile le discernement entre la fiction et la réalité et qui, en quelque sorte, banalisent la violence au point qu'elle ne choque plus ("and it's true we are imune when fact are fiction and tv reality"). Pourtant les gens pleurent et de nombreuses personnes risquent encore de mourir parfois dans une totale indifférence ("and todays the millions cry, we eat and drink while tomorow they die").

    (source)

    Le chanteur Bono :

    Engagements politique et humanitaire

    En 1983, il chante avec le groupe U2 sa première chanson Sunday Bloody Sunday dénonçant les troubles politiques de l'Irlande, son pays de naissance.

    Depuis 1999, il prend une part active à la campagne visant à annuler la dette des pays du tiers monde. En mai 2002 il emmène le secrétaire du trésor des États-Unis, Paul O'Neill, dans quatre pays d'Afrique. Cette même année, il crée une organisation appelée « DATA » (pour Debt, Aids, Trade in Africa) dont le but est d'informer sur les dettes des pays d'Afrique, l'épidémie du SIDA et les règles de commerces inéquitables.

    Bono est inscrit comme membre du Bohemian Club l'un des clubs les plus fermés du monde.

    En janvier 2005, en marge du Forum économique mondial de Davos, il participe au lancement d'un label de produits Product Red dont les bénéfices sont destinés à financer des programmes de lutte contre le SIDA, la tuberculose et la malaria.

    En 2006, il participe au National Prayer Breakfast organisé par l'organisation intégriste chrétienne The Family.

    Distinctions

    En février 2003, le président français Jacques Chirac le nomme Chevalier de la Légion d'honneur. En décembre 2005, Bono est déclaré personnalité de l'année 2005 par le magazine américain Time pour son combat en faveur de l'Afrique, aux côtés de Bill Gates et de sa femme Melinda Gates. En janvier 2006, il reçoit le prix des médias allemands, toujours pour ses actions humanitaires.

    En mars 2007, sur proposition du premier ministre britannique Tony Blair, il est fait chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique par la reine d'Angleterre pour ses nombreuses actions humanitaires, mais ne peut porter le titre de Sir, car il n'est ni citoyen britannique ni citoyen d'un pays membre du Commonwealth, il peut cependant apposer à sa signature les lettres KBE (Knight of the British Empire). Tony Blair avait affirmé qu'il recevait cet honneur pour avoir ouvert les yeux aux dirigeants du G8 sur les besoins accrus d'aide au développement en Afrique. Bono a déclaré être flatté de cet honneur et espérer qu'il lui sera utile pour ses représentations.

    Il a été en lice pour le prix Nobel de la paix en 2003, en 2005 et en 2006.

    Il a fait partie à deux reprises de la liste des hommes les plus influents du monde dressée par la magazine Time en 2004 et en 2006.

    Il est « Homme de la paix » 2008.

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