• Une avalanche de mauvaises nouvelles

    Par l'équipe de Ségolène Royal (avec AFP)

    Christine Lagarde déclare aujourd'hui que "L'économie française envoie des signaux positifs".

    Et pourtant depuis cette affirmation :

    - Jean-Christophe Le Duigou, l'un des responsables de la CGT, affirme : "Nous sommes face à un processus de réduction massive d'emplois, qui déstabilise un tiers de l'industrie, les seniors, les jeunes, et nous sommes au bout des mécanismes qui avaient permis de gérer jusqu'ici la crise sociale, comme la chute des CDD et de l'intérim, au bout aussi du système du chômage partiel".

    - Une trentaine de salariés sur les 70  de l'entreprise LST électronique à Yssingeaux occupent leur usine réclamant "le maintien des emplois et la pérennité du site" selon Nicole Hébrard, déléguée CGT.

    - Le groupe automobile PSA Peugeot Citroën faisait état "de perspectives incertaines". "Nous nous attendons pour l'instant à un quatrième trimestre très difficile en termes de marché.... il y a beaucoup d'incertitudes sur le fait que les gouvernements vont poursuivre ou non les mécanismes de primes au quatrième trimestre et en 2010".

    - Le secrétaire CGT du comité d'entreprise de Molex, Denis Parise, déclare : "La session de négociations n'a pas permis d'avancer. Nous sommes ressortis avec rien. C'est pareil chez Continental, c'est dégoûtant. Ca fait six mois qu'il y a entrave au CE. Ouvrier chez Molex depuis 20 ans, Patrick Fregolent indique : "C'est notre usine, c'est notre vie. Nous avons 45 ans de moyenne d'âge, qu'est ce qui va se passer ? En nous enlevant le travail, on nous supprime de vivre. On est passés pour des criminels, on a été humiliés". Une banderole, sur un cercueil noir de quatre mètres de haut frappé d'une croix blanche dressé contre un mur de l'usine clame : "Messieurs les pontes de Molex, nous voulons vivre".

    - Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait baisser de 3 % cette année avant de rebondir de 0,4 % en 2010, a indiqué mercredi le Fonds monétaire international (FMI), qui ne tablait précédemment que sur une baisse de 1, 9% du PIB en 2009.

    - Entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées mercredi sur le site d'Arkema Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence) pour protester contre les menaces qui pèsent sur cette usine chimique et le projet associé Silpro (Silicium de Provence). "Nous n'avons pas l'intention de laisser mourir notre territoire", ont scandé les manifestants parmi lesquels des syndicalistes, des habitants, des sous-traitants et une trentaine d'élus locaux portant leurs écharpes tricolores.

    - Xavier Mathieu, délégué CGT de l'usine Continental déclare : "On est partis dans un système où on n'a plus que 28 jours pour vivre. On demande à l'Etat (...) qu'il soit garant de l'application de tout ce qui sera dit et signé sur le protocole. Nous, on veut que Continental suspende la procédure de fermeture de l'usine pendant trois mois, le temps des négociations (tripartites). Ils peuvent dire : "vous ne serez pas floués, vous aurez des primes (de licenciement) conséquentes", qu'ils le prouvent, qu'ils suspendent le plan social, après on verra. A chaque fois qu'on demande quelque chose, le directeur (de l'usine de Clairoix, Louis Forzy; ndlr) prend son téléphone et s'isole dans une pièce pour consulter le directeur du groupe. Nous, on veut discuter avec le mec qui est au bout du fil, pas avec des pantins".

    - La branche du transport et d'autres secteurs comptant de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) vivent un véritable "plan social silencieux", a jugé mercredi sur BFM la vice-présidente de l'assurance-chômage, Annie Thomas (CFDT). "Même si on parle beaucoup de plans sociaux très médiatisés où les salariés et les organisations syndicales ont la capacité de faire entendre leur voix, n'oublions pas les plans sociaux silencieux qui touchent des milliers de PME et PMI", a-t-elle dit. "C'est essentiellement de là que viennent ces personnes qui perdent leur emploi", a-t-elle ajouté, citant le secteur du transport qui compte "beaucoup plus de PME" que l'industrie, et vit "un plan social silencieux".

    - Annie Thomas, vice-présidente (CFDT) de l'assurance chômage, s'est dite frappée par "la brutalité des chiffres" d'inscription au chômage (+80 000 en catégorie A en février, après +100 400 en janvier). "Certainement que le mois de mars ne sera pas non plus très bon", qualifiant la crise du marché de l'emploi d'"inédite" et "qui révèle des évolutions dénoncées dans le passé, la multiplication de l'intérim et des CDD". "Nous prévoyons que ce sera rude et difficile", "probablement le déficit (de l'Unedic) va se creuser" et "il faudra peut-être aussi se tourner vers l'Etat pour avoir sa garantie en termes d'emprunt", a-t-elle ajouté. "Il faudra en passer par l'emprunt car les besoins vont être très importants", et si actuellement l'Unedic bénéficie de conditions d'emprunt avantageuses "à très bas taux", "nous ne pourrons pas arriver à franchir cette étape-là comme ça", sous-entendu sans la garantie de l'Etat.

    Nous ne nous réjouissons évidemment pas de cette avalanche de mauvaises nouvelles, nous espérons simplement que le gouverment ouvre les yeux, ne mente pas et agisse.

    SOURCE : DA

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