• Démission administrative des chercheurs et directeurs de laboratoire

    Les enseignants-chercheurs de l'université de Provence (Aix-Marseille I) ont décidé de démissionner de leurs fonctions administratives pour "protester contre la politique et l'attitude du gouvernement".

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    Les enseignants-chercheurs de l'université de Provence (Aix-Marseille I) ont décidé de démissionner de leurs fonctions administratives pour "protester contre la politique et l'attitude du gouvernement", a-t-on appris mercredi 11 mars auprès de l'un d'entre eux.
    Les lettres de démission seront remises jeudi matin au président de l'université et dans l'après-midi au rectorat à Aix-en-Provence, a déclaré Mathieu Brunet, maître de conférence en lettres modernes et porte-parole de l'association Sauvons l'université.
    Ce mouvement de démission a été décidé au niveau national, a-t-il précisé, soulignant que les enseignants-chercheurs assuraient des fonctions administratives "nombreuses et variées" comme directeur de département, directeur d'une équipe de recherche ou responsable pédagogique.
    "C'est une manière supplémentaire de manifester notre protestation contre la politique et l'attitude du gouvernement qui continue à ne pas entendre nos revendications", a-t-il expliqué, jugeant que "pour la réforme du recrutement des enseignants, nous n'avons aucune espèce d'un début de réponse de la part du ministère, ce qui excède les collègues et les étudiants".
    "Quant au statut des enseignants-chercheurs, le texte actuellement proposé demeure inacceptable", a-t-il ajouté.


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    Quelles sont les conséquences de telles démissions  ?

    L'acte n'est pas anodin. En plus de leurs missions de formation et de recherche, les enseignants-chercheurs assurent de nombreuses fonctions administratives : directeur de département, directeur d'études, directeur d'une équipe de recherche ou encore responsable pédagogique. Et le fait de ne plus les exécuter peut avoir des conséquences potentiellement importantes sur le bon fonctionnement des établissements. « L'engagement de dépenses, par exemple, nécessite la signature du responsable administratif, relève Mathieu Brunet, maître de conférences en lettres modernes à l'université de Provence. Si celui-ci démissionne, il n'y a plus de signature et donc plus de versement. » L'action devrait affecter notamment le suivi des contrats avec la région, les entreprises, les relations avec les fournisseurs, la validation des diplômes. « Ces démissions paralysent le fonctionnement financier et budgétaire de l'établissement mais aussi l'ensemble du fonctionnement administratif, ajoute Mathieu Brunet. On va vers un blocage complet. » Même si cet enseignant-chercheur assure que « les effets les plus dramatiques » seront évités.

    SLU.com
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