Elle se cache. Ou plutôt, c'est la communauté scolaire du lycée Déodat de Séverac à Toulouse qui la cache. Enseignants, élèves, parents d'élèves et associations n'acceptent pas que Yasmina, élève de 1ère année de BTS Génie optique soit menacée de reconduite à la frontière.

La police de l'Air aux Frontières la cherche, bien entendu. Ses agents ont d'abord tenté de la trouver sur son lieu de résidence, chez sa sœur qui l'a adoptée légalement. Ils ne feront peut-être pas une descente sur ses lieux d'éducation. C'est certainement là qu'elle court le moins de risques d'être alpaguée et collée au centre de rétention de Cornebarieu en attente d'un vol vers l'Algérie.

Yasmina est une Algérienne, majeure et sans papier, «coupable d’avoir voulu étudier dans notre lycée», expliquent les enseignants qui la soutiennent. Leur mobilisation est son seul recours pour terminer son BTS: «Pouvoir étudier en France doit rester un droit reconnu», insistent-ils..

«Qu'un ne vole pas la jeunesse et les rêves de Yasmina. Agissons vite avant que la police ne lui mette la main dessus» : ce sera l'esprit de la manifestation de jeudi 18 novembre au départ du lycée à 13h30 en direction de la préfecture où un entretien sera demandé avec le représentant de l'État en Haute-Garonne en vue de sa réguliarisation.

Cette mobilisation de la communauté scolaire de Déodat, c'est peut-être un signe que la communauté des citoyens n'hésite plus à résister en grand aux ordres gouvernementaux qu'elle juge injuste. L'affaire serait alors à traiter avec des pincettes.

http://www.libetoulouse.fr/2007/2010/11/la-police-traque-yasmina-le-lyc%C3%A9e-d%C3%A9odat-la-cache.html