• "Le génie des végétaux Des conquérants fragiles"M.Bournérias,C.Bock

        Voici un ouvrage qui met le végétal à sa juste place, cheville ouvrière de tout le système vivant, et qui pose les questions essentielles concernant ses particularismes, sa vie et sa survie. Il aide à la compréhension de la vie, et suscite des réflexions fondamentales, en s’appuyant sur des conceptions actuelles. Cet ouvrage de synthèse, fruit de la grande culture et de l’expérience de Marcel Bournérias et Christian Bock, est une semence dont doivent naître les pensées qui construiront le devenir de la nature, mais aussi de la plante domestiquée et de l’Homme qui lui est inféodé. Son texte clair et précis, ses illustrations belles et riches d’enseignement, séduiront le lecteur et l’aideront à comprendre la plante : il apprendra à y voir non un décor, mais l’élément actif essentiel qui permet à notre Terre d’être vivante et de le rester.

    Aline Raynal-Roques

    Marcel Bournérias a enseigné la biologie et l'écologie végétale aux Écoles normales supérieures de Fontenay et Saint-Cloud.
    Il est l'auteur, avec Gérard Arnal et Christian Bock, du " Guide des groupements végétaux de la région parisienne " (Belin, 2001). Christian Bock est enseignant à l'université Paris-sud (préparation à l'agrégation de SVT). Il a également écrit " Les arbres " (Liber, 2002).

    CHAPITRES


    1.      Qu’est-ce qu’un végétal ?
    2.      Le génie de la diversification
    3.      Le génie de la fleur
    4.      Le génie de l’autotrophie
    5.      Ceux qui ne vivent pas d’air pur et d’eau fraîche
    6.      L’union fait la force
    7.      La persévérance évolutive
    8.      Le génie conquérant
    9.      La lutte pour la vie : s’adapter ou périr
    10.  Le génie de l’évolution végétale
    11.  Génie du végétal et génie humain

    EXTRAIT

    Que nous réserve le futur ?

       " Ainsi, les prodiges du génie végétal et les innombrables possibilités de leur utilisation par l’Homme ne doivent pas faire oublier les menaces pesant sur les espèces vivantes, sur les milieux naturels les plus fragiles et sur leur diversité génétique. L’agriculture industrielle, outre ses effets sur la pollution, tend trop souvent à privilégier l’espèce ou la variété la plus « rentable », la plus productive et/ou plus aisément commercialisable. Ainsi disparaissent nombre de « cultivars » locaux adaptés à chaque terroir, et souvent plus résistants aux diverses attaques parasitaires. Les plantes sauvages, souvent considérées comme « inutiles », voire « nuisibles », sont peu à peu cantonnées dans des espaces « semi-naturels » de plus en plus restreints (bois, landes, prairies, marais…). Tous ces biotopes sont de plus en plus soumis aux pressions de l’agriculture intensive et/ou de l’urbanisation.
        Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la persistance des mêmes actions destructrices pourrait provoquer la disparition de 60000 espèces de plantes vasculaires dans le prochain demi-siècle ; également, vers 2050, la plupart des forêts tropicales, incomparables réservoirs de flore et de faune, auront été détruites avant même l’achèvement de l’inventaire de leurs richesses biologiques. Certains objectent que de telles destructions massives ont eu lieu dans le passé, ainsi celle de la fin du Crétacé. Mais les extinctions d’espèces sous l’action de l’Homme se font à une vitesse qui dépasse considérablement celles dues aux grandes catastrophes géologiques, qui se sont étalées sur des millions d’années.

        Or les propriétés utilisables des végétaux, dont nous n’avons pu citer que quelques exemples, ne sont connues que pour un fiable nombre d’espèces, estimé à 2 ou 3%. Nous sommes ainsi en train d’anéantir un patrimoine génétique dont nous aurions pu tirer un immense profit dans des domaines variés. Mais, à la différence des phénomènes géologiques évoqués précédemment, la puissance destructrice de l’Homme n’est pas aveugle ; il est actuellement en mesure de comprendre les côtés maléfiques de ses actions, et devrait avoir la volonté de les infléchir.

        Des espèces végétales ainsi que des milieux menacés sont maintenant officiellement protégés dans de nombreux pays, ces dispositions légales ne pouvant avoir d’efficacité si milieux et espèces ne sont pas envisagés globalement, avec toute leur diversité génétique, souvent incomplètement connue. A cet effet sont créés, ou en cours de création, des espaces naturels préservés : Parcs nationaux, réserves biologiques, Conservatoires de milieux et d’espèces, réseau Natura 2000…

        De nombreux organismes de recherche agronomique se préoccupent de plus en plus des moyens de mettre en œuvre une agriculture respectueuse de l’environnement (« développement durable »).
        Les industriels sont plus ou moins fortement incités à réduire les impacts de leurs exploitations sur la pollution des sols et/ou de l’air, ainsi que sur l’effet de serre. Partout se constituent des associations de défense de la Nature hélas, souvent peu écoutées par les gouvernants.

        Croyant pouvoir user sans limites de la multitude des richesses offertes par le monde végétal : aliments, matériaux, molécules aux étonnants et parfois redoutables effets pharmacodynamiques… l’Homme menace l’équilibre de la Nature en bafouant ses lois : de multiples désastres en sont sans doutes les effets les plus visibles.
        Puisse cet ouvrage inciter nos contemporains à porter de nouveau un regard attentif sur le monde vivant et à prendre conscience de l’inestimable valeur de notre patrimoine végétal, au contact duquel se réalisa la longue évolution biologique et spirituelle de l’humanité."


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