• Les Hôpitaux déficitaires suppriment des centaines de postes

    Les Hôpitaux de Paris et les gros CHU de province expliquent la quasi-totalité du déficit de l'hôpital public. Pour revenir à l'équilibre en 2012, objectif fixé par le gouvernement, ils tentent de réduire leurs effectifs, ce qui provoque parfois des conflits sociaux très durs.

    · Paris. L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris prévoit de supprimer un millier de postes en 2010 et encore plus en 2011 et 2012. L'annonce a provoqué une levée de boucliers : 900 médecins menacent de démissionner collectivement de leurs fonctions administratives si ces chiffres ne sont pas revus à la baisse (« Les Echos » du 16 décembre). Le plus grand établissement de France emploie 92.000 salariés, pour un budget annuel proche de 6,5 milliards d'euros. La perte pour 2009 est estimée à 90 millions d'euros. L'AP-HP cherche à économiser 300 millions d'ici à 2012.

    · Marseille. Sous la menace d'une grève générale lancée avant les fêtes par Force ouvrière, des négociations sociales tendues ont démarré la semaine dernière à l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM). Le syndicat majoritaire demande l'intégration de 500 CDD. Pour les organisations syndicales comme pour la direction, il manque au moins 200 postes d'infirmières dans les hôpitaux marseillais qui emploient quelque 14.200 personnes. Des postes logistiques et administratifs ont été supprimés en 2009, mais une stabilisation est prévue cette année, assure la direction. Sur le plan financier, la situation s'améliore avec un déficit qui est passé de 58 à 46 millions entre 2008 et 2009. L'objectif est de limiter les pertes à 35 millions cette année pour un budget global de 1,1 milliard. La direction s'est engagée à un retour à l'équilibre d'ici à 2014 en contrepartie d'une rallonge de 25 millions accordée par l'Etat il y a un an.


    · Lyon. Au rythme de 200 suppressions d'emplois par an depuis 2009, les Hospices civils de Lyon (HCL) devraient alléger leurs effectifs de quelque 800 personnes d'ici à 2013 sur un effectif de 17.000 agents, selon les syndicats. « Les départs à la retraite ne sont pas remplacés et des primes de départs volontaires, s'apparentant à des licenciements, sont proposées à certains agents », précise Louisa Nouary, déléguée FO. Les syndicats s'inquiètent pour l'avenir de l'hôpital Edouard-Herriot, un des plus importants, dont la rénovation est sans cesse repoussée. Le deuxième CHU de France aurait enregistré 86 millions de déficit en 2009, de source syndicale. Un chiffre que conteste Paul Castel, le directeur général, qui précise que la situation s'est nettement améliorée par rapport à 2008, où les pertes atteignaient 94 millions.

    · Nancy. Le déficit de l'exercice 2009 devrait s'établir à 33 millions d'euros, pour un budget de l'ordre de 620 millions. « Le plan de retour à l'équilibre annoncé il y a un an permet déjà de stabiliser le déficit au niveau de 2008 », affirme Philippe Vigouroux, directeur général. La suppression sur quatre ans de 650 postes (dont 200 en 2009), sur les 7.500 que compte l'établissement, par non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux, est une des premières mesures engagées.

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