• Pourquoi il faut voter, par JF Kahn

    DEMAIN 14 MARS 2010,  1er Tour des régionales...

    N'Y RENONCEZ PAS SVP !

    Il faut voter dimanche.
    Et voter positivement puisque, ce qui est anti-démocratique, le vote blanc n’est pas pris en compte.
    A la limite, je comprends un électeur de droite, déçu ou dégoûté, qui ne veut pas, pour autant, apporter sa voix au Front National. S’il n’y a pas de liste réellement gaulliste dans sa région (genre Dupont-Aignan en Ile-de-France), il se trouve, en effet, confronté à une équation complexe. Mais, les autres ont vraiment l’embarras du choix : deux extrême gauche, une gauche de gauche, une gauche et un centre-gauche écologiste, une social-démocrate et des sociaux libéraux, un centre gauche démocrate, des nonnistes et des ouiouistes, des anti-libéraux et des libéraux libertaires… presque toutes les nuances y sont.
    Bien sûr, aucune liste ne peut refléter 100 % de ce que l’on pense. Et, dans ce cas, moi-même, je pourrais m’abstenir, aucune offre ne me satisfaisant totalement. Mais alors, la solution, c’est de voter pour soi-même (ce que j’ai fait au moins une fois !). C’est pourquoi j’estime que l’abstention est profondément narcissique : personne n’est digne de moi, aucune liste n’est capable d’exprimer ma merveilleuse et profonde complexité… Et des peuples se sont battus, ont versé leur sang pour en arriver là ?
    A ce purisme qui revient à se couper les mains pour être sûr de ne pas avoir les mains sales?
    Tout le monde sait que, dimanche, l’enjeu n’est pas seulement régional.
    La question est : faut-il abandonner les contre-pouvoirs aux tenants de l’abus de pouvoir ? S’abstenir, c’est répondre : cela ne me concerne pas, je suis neutre. Se réfugier en Suisse à l’heure des grandes échéances, est-ce la bonne attitude ? Voter calmement et sans haine, c'est tout de même mieux que déverser sa haine et s'abstenir.
    PS : à part ça, je joins à ce billet un premier élément qui doit nourrir le débat sur le « où faut-il aller et comment ? ».
    PS 2 : une internaute a fait remarquer qu’au-delà de la centralité de l’humain, c’est la question du rapport à l’autre qui était essentielle. J’en suis absolument d’accord. Je signale que j'ai commis un ouvrage sur le sujet, une tentative de dépassement de l'autre comme enfer (Sartre) et de l'autre comme paradis (Lévinas). Le livre s'intitule Moi, l'autre et le loup (Fayard).


    Pour Jean Ferrat
    Jean Ferrat est mort. Je l'ai juste connu assez — et même débattu avec lui — pour être saisi par son humanité. Il y a trois choses dont je suis sûr : 1) Aragon lui doit autant que Beaumarchais à Rossini ou à Mozart. 2) La chanson lui doit autant que le roman à Zola. 3) Il aurait voté.



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    http://www.jeanfrancoiskahn.com/
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