Le tri sélectif est un geste simple éco-citoyen qui consiste à séparer les emballages recyclables des déchets qui ne le sont pas. En offrant une seconde vie à vos déchets ménagers, vous agissez pour l'environnement, en épargnant les ressources naturelles (bois, pétrole...), mais également en réduisant la pollution qui en résulte. De plus, jeter mieux et recycler davantage permet de diminuer les flux des déchets acheminés vers les filières de traitement toujours plus coûteuses.

Recyclable : aérosols (vides et sans le bouchon en plastique), bidons de sirop, canettes, trombones, boîtes de conserve (Il suffit qu’elles soient bien vidées, sans restes alimentaires. En gâchant de l’eau pour les rincer, on réduit le bénéfice écologique du tri. Le procédé de recyclage des emballages métalliques permet d'éliminer les dernières traces de ce qu'ils ont contenu.), barquettes alimentaires...



Non recyclable : les boîtes de conserve non vidées, les bidons d'huile de moteur, les opercules de yaourt, les aérosols ayant contenu des produits toxiques (peinture, insecticide ...)

Que deviennent-ils ? Le métal est séparé des autres déchets sur un tapis roulant. L'acier est récupéré grâce à un énorme électroaimant, et l'aluminium par courant de Foucault (une sorte de roue qui produit un champ magnétique alternatif). Le métal est ensuite fondu et présente les mêmes caractéristiques que le métal de première fusion.

L'acier entre dans la fabrication des automobiles, de l'électroménager, du mobilier, des bâtiments, des emballages... La fabrication d'une tonne d'acier à partir de ferraille permet d'économiser 1,5 tonne de minerai de fer, 0,5 tonne de coke (combustible), 70 % d'énergie et 40 % d'eau.

L'aluminium sert à fabriquer des pièces de voiture, des tondeuses ou des perceuses, des lampadaires de jardin, des montants d'étagères, des radiateurs, et des emballages. L'aluminium recyclé est particulièrement économique : il nécessite pratiquement deux fois moins d'énergie pour sa fabrication. Une tonne d'aluminium recyclé permet ainsi d'économiser l'équivalent d'une année de consommation électrique de trois personnes.

  Avec 670 canettes en aluminium, on fabrique un VTT.
  Il faut 190 000 boîtes de petits pois en acier pour fabriquer une
  voiture. 

Le papier et le carton

Recyclable : journaux, magazines, prospectus publicitaires, copies, cahiers, cartons d'emballage, rouleaux d'essuie-tout, briques alimentaires (jus de fruit, lait, potage...), boîtes à œufs, enveloppes, livres à couverture rigide (les livres reliés, tous les catalogues, les bottins, les agendas… mais sans trombones. Seuls les papiers calque et vinyle sont exclus.)

Non recyclable : mouchoirs en papier usagés, papier hygiénique...

  Que deviennent-ils ? Les vieux papiers récupérés sont
  malaxés et réduits à l'état de fibres. Après homogénéisation et
  désencrage, la pâte peut être réutilisée pour la production de
  papiers ou de cartons.



Contrairement au verre et au métal, le papier ne peut pas être recyclé indéfiniment. "A chaque recyclage, les fibres de cellulose se raccourcissent" explique Anne de Lander, responsable de la communication chez Eco-emballage. Au bout de 6 à 8 fois, les fibres sont tellement courtes qu'on ne peut les utiliser que pour du papier hygiénique ou des mouchoirs jetables.

Pour les briques alimentaires, constituées de 25 % de polyéthylène, le carton doit d'abord être séparé du plastique. Dans certains cas, les emballages complets sont déchiquetés puis chauffés et compactés pour donner des plaques d'aggloméré.

Chaque tonne de papier recyclé permet d'économiser 2 tonnes de bois.

Le plastique

Recyclable : bouteilles de lait ou alimentaires, flacons de détergents. flacons de shampoing, bouteilles d'eau minérale ou des boissons gazeuses...

A savoir : Contrairement aux idées reçues, il est inutile de laver les bouteilles avant de les jeter (ça gaspille de l'eau) et d'enlever les bouchons (qui sont eux aussi recyclables).

Non recyclables : Les films plastique transparents qui entourent les packs d'eau ou les magazines, les pots de yaourt ou de crème fraîche, les barquettes alimentaires en polystyrène, les sacs de supermarché, les sacs de congélation, les films à bulles, les gants de vaiselle...

Trop légers, ces emballages ne sont pas rentables à recycler. Ils seront incinérés avec le reste des ordures ménagères pour produire de l'énergie.

Non recyclable aussi les emballages gras ou sales (couches-culottes, bouteilles d'huile...).

Que deviennent-ils ? Chaque type de plastique a sa propre filière de recyclage. Les bouteilles en PEhd (polyéthylène haute densité) et le PET (polyéthylène téréphtalate) sont triées, broyées et lavées, pour former des granulés prêts à l'emploi.

Beaucoup de flacons sont retransformés en... flacons. (Il y a 25 % de matière recyclée dans la plupart des flacons en PEhd). On peut aussi fabriquer des pots de fleurs, des bancs, des tuyaux, des bidons, des poubelles...

Filées, elles donneront des vêtements en fibre polaire, du rembourrage d'anoraks, d'oreillers, de couettes, de la moquette, ou des panneaux d'isolation acoustique. Le tri doit être irréprochable : 1 bouteille de PVC sur 10 000 bouteilles de PET rend le lot inutilisable.

Le polychlorure de vinyle (PVC) était auparavant la matière de base des bouteilles d'eau, mais il tend à être remplacé par le PET. En effet, il contient des substances susceptibles de se transformer en gaz toxiques lors de sa combustion. On le trouve encore dans les chemises protège-documents, les semelles de chaussures, les jouets, les fleurs artificielles, ou les tapis de gym. La filière de recyclage a quasiment disparu en même temps que son utilisation à grande échelle dans les emballages.

A savoir : même si cela n'a aucune réelle justification, il est aujourd'hui interdit de refabriquer un emballage alimentaire à partir d'un autre emballage alimentaire.

Avec 27 bouteilles d'eau, on fabrique un pull polaire. Chaque tonne de plastique recyclé fait économiser entre 600 et 800 kg de pétrole brut.




En savoir plus Valorplast, la société de recyclage de la filière plastique.

Le verre

Recyclable : bouteilles (vin, jus de fruit, potage...), bocaux, flacons, pots de confiture et de yaourts (sans leur couvercle). Attention : pots de nutella ou de moutarde en verre et verre de table ne vont pas au recyclage.

Pas besoin de séparer le verre coloré du verre transparent, comme c'est le cas en Allemagne par exemple : le verre est trié automatiquement par des moyens optiques.

 

Non recyclables : ampoules électriques, tubes néon, vaisselle et verres de table, miroirs, vitres cassées...

La "vaisselle en verre" est en fait une céramique transparente qui fond à une température beaucoup plus élevée que le verre d'une bouteille. Si il en reste dans le calcin, on retrouve des morceaux dans les objets finis.
 

  Que deviennent-ils ? Le verre est indéfiniment recyclable :
  chauffé à plus de 1500 °C, le calcin prend toutes les formes
  qu'on souhaite et redevient une bouteille ou un bocal en
  verre.



Ne serait-il pas plus économique de réutiliser les bouteilles (consigne) plutôt que des les recycler ? Non, car la consigne suppose le transport de bouteilles vides, leur lavage, et le traitement des eaux de lavage. Ce n'est donc pas plus économique. D'autre part, pour supporter de multiples utilisations, les bouteilles devraient être plus épaisses et donc plus lourdes (ce qui a une incidence sur le transport).

La substitution de 10 % de matières premières dans le four verrier par du verre récupéré fait gagner 2,5 % de l'énergie nécessaire à la fusion. Une tonne de verre recyclé et refondu permet ainsi d'éviter l'émission de 500 kg de CO².

En savoir plus verre-avenir.fr, le site des industriels du verre sur le recyclage.

Les piles usagées. Ne les jetez surtout pas à la poubelle : elles contiennent des métaux lourds qui s'infiltrent dans l'eau et le sol et intoxiquent la faune et la flore. Rapportez-les dans les boîtes prévues à cet effet à l'entrée des magasins.




Les déchets toxiques (Batteries usagées, solvants, huiles de vidange...). Ils contiennet des éléments polluants et leur combustion libère des gaz cancérigènes. Déposez-les à la déchetterie.




Les équipements électriques et électroniques (appareils ménagers, ordinateurs, téléphones portables...). Depuis le 15 novembre 2006, vous pouvez les rapporter au magasin où vous avez effectué l'achat de remplacement. Il est tenu de vous reprendre votre ancien matériel. Les appareils sont ensuite pris en charge par un éco-organisme qui se charge de leur traitement et de leur recyclage. Notre dossier spécial


Les déchets verts (végétaux, arbres, épluchures de légumes...). Vous pouvez faire votre propre compost pour le jardin, en faisant un tas dans votre jardin et en le retournant de temps en temps. Sinon, vous pouvez les amener à la déchèterie d'où ils partiront sur des plate-forme de compostage.



Les médicaments. Périmés ou non, vous devez les rapporter à votre pharmacien avec leur emballage. Depuis le 11 janvier 2007 ils ne sont plus réutilisés à des fins humanitaires, car le système Cyclamed avait entraîné de nombreuses fraudes. Mais pas question pour autant de les jeter, car ils peuvent avoir des conséquences graves une fois dans la nature. Ils seront incinérés dans des conditions appropriées.


Les déchets encombrants (gravats, vieux vélos, ferraille...). Dans certaines communes, un ramassage est organisé. Les déchets sont acheminés vers des filières de recyclage adaptées.




SOURCE : L'internaute.com