• Social : bénéficiaires des Restaurants du coeur en forte hausse

    Action des Resto du coeur et Témoignage

    Social : bénéficiaires des Restaurants du coeur en forte hausseLes Restaurants du Coeur :

    Une situation sans précédent
    Plus de 700 000 personnes accueillies au cours de la dernière campagne, 90 000 de plus qu’il y a cinq ans et toujours plus de personnes âgées accueillies, de femmes seules avec enfants et de travailleurs pauvres. Et pourtant ce bilan ne tient pas compte de la crise financière que nous traversons. Les Restos du Cœur vont devoir faire face à une situation sans précédent, tant ils ignorent les conséquences de ces bouleversements à court et moyen terme. Les chiffres des inscriptions aux Restos pour 2008-2009 sont déjà en nette augmentation. Nous comptons sur l’extraordinaire fidélité des donateurs et des Enfoirés, plus que jamais indispensable, et sur une aide européenne (PEAD) à la hauteur de la situation. Quoi qu’il arrive, les Restos seront présents, là où ils font référence : l’aide alimentaire. Mais aussi en continuant leurs actions d’insertion qui seules permettent d’aider les personnes accueillies à s’en sortir durablement. 



    L’insertion professionnelle en sursis


     
    CES, CEC, CA, CAE… Tant d’appellations pour définir des mesures d’insertion professionnelle multipliées mais toujours très vite abandonnées au gré des changements de Gouvernement. L’arrêt brutal d’une politique sociale a pourtant des conséquences dramatiques sur le terrain de l’insertion.Le déploiement du Revenu de Solidarité Active (RSA), dispositif utile mais qui ne suffit pas à traiter socialement le chômage, a failli une fois encore, mettre fin aux mesures sociales précédentes. Les Contrats Aidés sont en sursis et les financements s’obtiennent péniblement.Pourtant, 26 % des personnes en Contrat Aidé aux Restos aboutissent à un emploi durable. Une réussite importante mais menacée.Depuis de longs mois, un projet de convention a été proposé par les Restos au ministère des Finances, de l’Industrie et de l’Emploi pour conserver ce dispositif d’insertion. S’il aboutit, les Restos pourront maintenir et amplifier le millier de Contrats Aidés actuellement embauchés par l’Association. S’il échoue, des milliers de personnes, aux Restos comme dans d’autres structures associatives, se retrouveront sans débouché professionnel et risquent, une nouvelle fois, de perdre toute motivation de s’en sortir.


    Un droit au logement pour tous



    Le droit au logement pour tous est désormais matérialisé par la loi DALO (Droit Au Logement Opposable) qui entre en application le 1er décembre. Mais beaucoup reste à faire. Avec l’annonce de la baisse du budget logement pour les trois années à venir, on sait que les engagements financiers ne seront pas à la hauteur des besoins. Le projet de loi en cours de discussion apparaît même comme un recul par rapport aux droits acquis par les lois précédentes, dont la loi DALO de 2007 qui désignait pourtant l’Etat comme « garant du droit au logement ». Nous continuerons à faire entendre notre voix auprès des parlementaires :
    - Pour que la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) ne soit pas écornée et que la mixité sociale reste une réalité.- Pour un accès au logement social facilité.
    - Pour que l’hébergement d’urgence ne reste qu’une solution d’urgence.


    Témoignage : pour la première fois de ma vie, j'ai été aux Restos du coeur

    04 février 2009 - 18:09

    Par l'équipe de Ségolène Royal

    Nous recevons de nombreux témoignages de Français, qui nous parviennent directement par La Poste, via le site Internet ou par l'intermédiaire de nos amis élus. Parce que souvent, ils tombent juste, nous souhaitons en partager certains avec vous. Dans une lettre à son député, Madame Michelle B. interpelle les politiques dans un appel à l'aide franc et digne.


    Témoignage

    "Lettre ouverte à mon député,

    Mardi 2 décembre, pour la première fois de ma vie, (j’ai 57 ans), je me suis inscrite au Restos du cœur de ma commune.

    Les médias, les politiques sont tous d’accord : « Les Restos, c’est formidable. Avec toute cette solidarité les plus démunis ont au moins de quoi manger l’hiver. » Il est vrai que l’été cet exercice trivial est beaucoup moins nécessaire.

    Nous sommes deux à vivre avec 600 euros par mois, les factures payées, il ne reste pas grand-chose pour la nourriture. Je suis allée prendre ce secours alimentaire les larmes aux yeux, la honte au cœur, la rage au ventre.

    J’ai reçu pour une semaine : 2 steacks hachés surgelés, 5 œufs, 4 portions de fromage, 4 yaourts, 1 petite boîte de riz-volaille, 1 boite de petits pois, 2 oranges, 5 pommes de terre, 2 branches de céleri, 4 oignons, 1 paquet de pâte, 1 bouteille d’eau.

    Ne mangeons pas tout trop vite ! Tant d’humiliation pour cela ! Je n’y retournerai plus.

    Je ne parle pas pour moi seule. Il y avait toutes ces mères et leurs enfants, des vieillards, des jeunes hommes, toute une population à la Zola.

    Réveillez vous donc tous, ne nous laissez par tomber plus bas. Cette région comme tant d’autres, n’a pas de travail. Bientôt vous ne serez plus que le député d’une armée de miséreux devenus transparents aux yeux de notre gouvernement.

    Les socialistes que vous représentez sont comme des commandants d’un navire dont les passagers sont tombés à l’eau et qui se disputent le droit d’aller les repêcher. Pendant ce temps, le navire s’éloigne et les malheureux se noient. Vous débattez en ce moment à l’Assemblée nationale d’une réforme de l’audiovisuel qui - ne nous mentons pas - vise à instaurer une dictature toute au profit de Monsieur Sarkozy.

    Pourquoi ne pas le dire au peuple ? Parce que lorsque ce sera votre tour de régner, vous en profiterez ? Et encore aucun Roi de France n’aurait osé aller si loin en lois liberticides. Aucun pays européen n’a des dirigeants se vautrant à ce point dans l’argent public.
    Augmentations de salaire au président et à ses ministres. Rallonges astronomiques des dépenses de fonctionnement à certaines ministres.

    Quand allez-vous proposer des mesures concrètes en faveur de ceux que Monsieur Raffarin osait appeler « la France d’en bas » ? Blocage des prix des denrées de première nécessité, SMIC, retraites, pensions relevées à 1500 euros, sans que les prix n’augmentent proportionnellement. Parce que c’est comme ça, les salaires augmentent de 0.5 % et les marchandises augmentent de 1%. Trouvez-vous cela normal ?

    Quand allez vous dire aux bobos que certaines mesures prises pour  « sauver la planète » mettent à genoux les moins riches ? Sauvons d’abord les humains !

    Les grandes surfaces que plus rien n’arrête, se font des fortunes, augmentations constantes, entente illicite, moindre qualité, course au profit. Monsieur Sarkozy veut mettre tous les Français à sa botte. La police, les gendarmes, se permettent des actes qui n’avaient plus cours depuis la fin de la guerre, assurés qu’ils sont d’être toujours approuvés par leur ministre de tutelle.

    Monsieur le député, je déplore que vos interventions soient si rares, n’avez-vous donc rien à dire ? Ces stupides journaux à sensation, en dénoncent plus que vous. L’argent coule à flot chez les membres du gouvernement. Récession peut-être, mais pas pour tous !

    Monsieur Sarkozy a octroyé 360 milliards d’euros à nos amis banquiers qui ont d’abord servi leurs très chers actionnaires. Combien faudrait-il de temps en taxant les revenus boursiers (je ne m’en fais pas, la bourse se porte très bien malgré ce que l’on nous fait croire) de un petit pourcent pour que le monde entier voit la misère définitivement enrayée. N’avez-vous pas été choqué que la niche fiscale accordée aux plus riches permette à ceux-ci de s’offrir les services (au frais de l’Etat) d’un personnel gagnant  à peine de quoi vivre ? Où faudra t-il que l’arbitraire, l’injustice aillent pour que vous vous révoltiez au nom de tous ? Attendez-vous une guerre civile ? J’admire les Thaïlandais d’avoir osé.

    Tous, vous les politiques, parlez au nom des pauvres ? Savez-vous vraiment ce que c’est ? Vous décidez que les pauvres ne savent pas se prendre en main. C’est connu, nous sommes tous idiots sinon, comment expliquer que nous ne soyons que ça ?

    Je sais bien que ma révolte et ma colère ne servent à rien mais c’est là que désormais se trouve ma dignité.

    Ce courrier finira peut-être au fond d’une poubelle, tant pis, je n’aurais pourtant exprimé que peu de choses parmi toutes celles que j’aurais dû vous confier.

    Je vous remercie au moins de la peine que vous aurez prise à me lire.

    Je vous souhaite une bonne nouvelle année qui ne se lèvera pas sur des jours sombres et une perspective d’avenir noire de misère.

    Avec tout mon respect, Monsieur le député."

     

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