• Sous le coup d'une expulsion... le juriste sénégalais dans la clandestinité

    Mahawa Sassouna Ndour n'est pas parti. Le juriste sénégalais de 40 ans, sous le coup d'une expulsion du territoire par le préfet de la Savoie, n'a pas pris l'avion pour Dakar hier matin. « J'ai pris la décision de rester avec toutes les conséquences que cela implique », déclarait-il hier dans l'après-midi. « Je sais que ce sera difficile, je n'ai jamais connu ça. Mais ça ne sera pas pire qu'au Sénégal ».Dans son pays d'origine, il n'a plus de famille. Il est fils unique. Son père est décédé et la trace de sa mère s'est perdue en Gambie. Alors qu'ici, il a une femme et une enfant née en France, scolarisée à Bellevue. De manière compréhensible, cet homme a fait le choix du cœur.

    Son incompréhension et sa colère devant sa situation restent intactes. Il est diplômé, il est en France depuis 2003, depuis plus de cinq ans, il a étudié, il a travaillé, un poste d'agent contractuel de droit public l'attend après sa réussite à un concours, il a payé des impôts, cotisé... En toute honnêteté. Son sentiment est d'avoir été traité de manière injuste et à la va-vite avec cet ordre de quitter le territoire donné à la défaveur d'un contrôle de police. Alors même que sa demande d'admission exceptionnelle de séjour pour salarié étranger était en cours d'instruction à la préfecture. <script type="text/javascript"> </script>

    Un an après la sortie du film "Welcome"

    Son choix place à présent Mahawa Sassouna Ndour dans la clandestinité. De fait, le courant de sympathie dont il a bénéficié de la part des associations, de proches, de parents d'élèves de l'école de sa fille ne va plus pouvoir s'exprimer de la même manière. Cette opposition entre le devoir d'humanité, l'envie de se montrer solidaire et l'interdiction légale d'aider un homme "hors la loi" a fait débat il n'y a pas si longtemps. C'était il y a tout juste un an, la polémique avait pris une dimension nationale, au moment de la sortie du film "Welcome".

    Pour autant, la situation de sa femme, Fatou Beye, 35 ans, épousée à Jacob-Bellecombette en 2005, et de leur fille, née en 2007, va devenir un nouvel enjeu de la mobilisation pour la régularisation de cette famille. Fatou Beye se trouve, en effet, dans la même situation que son mari, sans titre de séjour. Elle n'a plus la possibilité de travailler.

    Une famille qui ne colle pas à l'image de l'immigration "subie" montrée du doigt pas les politiques...


    SOURCE : Ledauphine.com

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