L' aedes albopictus, alias « moustique-tigre », véhicule pas mal de légendes urbaines... L'Agence régionale de la santé remet les pendules à l'heure.

Il a une espérance de vie très faible. C'est faux. Le moustique-tigre vit entre six et huit semaines. Pour se nourrir, il pourra piquer autant de fois qu'il le souhaite durant cette période.

Il sévit toute l'année. C'est faux. Dès la fin octobre, le nombre d'aedes albopictus commence à décroître. Ils entrent en hibernation entre le 15 novembre et le 15 décembre et font leur retour en avril.

Ils peuvent se contaminer entre eux. C'est faux. Un moustique-tigre porteur de la dengue est incapable de transmettre le virus à ses oeufs.

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L'hibernation du moustique

Toutes les espèces de moustiques hibernent mais à des stades différents de leur développement : Partout où il y a un hiver tant soit peu rigoureux, l'hibernation apparaît. Elle peut avoir lieu à un stade fixe (oeuf chez les Ochlerotatus, larve chez Anopheles plumbeus et Coquillettidia richiardii, adulte chez des Anopheles et Culex) ou à plusieurs stades. Au stade adulte, les femelles se réfugient dans des lieux abrités (caves, bergeries,...) ; même s'il leur arrive de prendre un repas de sang, sur les moutons d'une bergerie par exemple, il n'y a pas production d'œufs tant que la belle saison n'est pas revenue. En fait, il ne suffit pas d'une élévation de température pour que l'activité reprenne ; la durée du jour joue également un rôle important.

Durée de vie

On pense généralement que les moustiques adultes ne vivent que quelques jours, au maximum une ou deux semaines. Certaines espèces ont effectivement une durée de vie qui n'excède pas deux à trois semaines : c'est le cas de Culex pipiens, par exemple, en période estivale. Par contre, d'autres espèces vivent plusieurs mois, en particulier celles qui hibernent au stade adulte. Il faut noter aussi que les moustiques sont la proie de nombreux prédateurs et la cible de l'Homme, autant de facteurs qui contribuent à diminuer leur " espérance de vie ". Un chercheur a montré qu'Anopheles atroparvus vit en moyenne six mois en hiver alors qu'il survit rarement plus de six semaines en été.

Le guichet du savoir (BU municipale de Lyon)