• Nicolas l'Européen, parce qu'il le vaut bien...

    ''La différence entre Dieu et Sarkozy, c'est que Dieu ne se prend pas pour Sarkozy'' : le contribuable français n'appréciera guère le gouffre financier de ses 6 mois de ''Super Président Européen''.

    Les rapporteurs de la Cour des Comptes, remis ce lundi au Sénat, ont sans doute plus d'une fois ressorti leurs calculettes pour vérifier cette somme de 171 millions d'euros dépensés en pleine crise par la France pour sa présidence de l'Union, dans le second semestre 2008.

    Sans qu'elle ait été considérée (même par nos partenaires européens les plus aimables) comme véritablement "historique", cette période aura été dispensieuse comme jamais dans l'Histoire de France, les 171 millions d'euros ne jouant pas dans la même cour que ces 57 millions d'euros dépensés en 2000, ou ces 14 millions d'euros en 1995.

    Quant aux autres pays membres, leur absence de "projet européen" est sans doute ce qui explique qu'ils ne dépensent généralement que 70 à 80 millions d'euros pour le même exercice.

    La "vision" d'une grande Union pour la Méditerranée - si si, rappelez-vous ! - aura à elle seule occasionné des frais à hauteur de 16,6 millions d'euros, financé "de manière dérogatoire et sans aucune décision formelle sur le budget de la présidence européenne", relève le rapport.

    Les sourcils de Philippe Seguin, Président de la Cour des Comptes, ont également dû restés froncés un bon bout de temps en listant ces frais éphémères de decorum pour, par exemple, le réaménagement complet du Grand Palais le temps de trois heures de réunion : 91.500 euros de moquette éphémère, 194.900 euros de jardinières et 136.000 euros consacré au fond de scène.

    Une habitude qualifiée de "fâcheuse" par cet organisme de contrôle des frais de l'Etat français : en juillet dernier, son rapport sur les frais de fonctionnement de l'Elysée avait déjà valu à Nicolas Sarkozy une "amende honorable" de 14.123 euros.

    Finalement, ce rapport nous apporte la seule bonne nouvelle de cette année noire 2008 : la France aurait pu être bien plus frappée par la crise si n'avait avorté ce projet d'une super-présidence française d'un an, comme le souhaitait Nicolas Sarkozy lorsqu'il rendit à contre-coeur son rôle prestigieux.

     


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